En 1860 commencèrent les premières réflexions à la
construction d'une ligne de chemin de fer devant desservir cette vallée. Le
temps passe et de discutions en discutions nous sommes à la veille de 1870 et
rien n'est fait. La guerre éclata avec
toutes ses retombées et surtout l'abandon de l'Alsace par la France. C'est donc
le Reich allemand qui reprit cette étude.
Après de longues tractations entre les élus locaux et le Reichsland (le conseil régional de l'époque) ce n'est qu'en
1881 que le comité pour le chemin de fer de Colmar à Lapoutroie déposa sa
demande de concession, et c'est en 1884 que l'accord fut donné. Enfin naquit
cette ligne de Colmar à Kaysersberg.
Mais ce qui nous intéresse le plus c'est le tronçon de
Kaysersberg à Lapoutroie qui fut inauguré en 1885. La Thalbahn (chemin de fer
de la vallée) était née. Ce réseau traversa la guerre j'usqu'en 1918 ou
l'Alsace redevint enfin Française. Naturellement les ouvrages subirent beaucoup
de dégâts, les combats étant très
importants au col du Bonhomme ou à la
Tête des Faux, les sommets frontières.
Mais revenons à des temps plus pacifiques après le retour
à la France.
Notre ligne redémarra tout doucement, déjà par
l'acheminement quotidien des ouvriers qui se rendaient sur les hauteurs
pour faire le travail ingrats du
déblaiement du front.
Le trafic se développa
et dans les années 20, le calme étant définitivement revenu, tout doucement les bourgeois
Colmarien reprirent possession de la vallée et de la montagne les dimanches de
beau temps.
Et c'est ainsi que nous nous retrouvons sur un tout petit
bout de cette ligne, au pied des hautes Vosges là ou les randonneurs partent
pour les sommets, là ou les belle vaches Vosgiennes produisent le délicieux
munster.
Nous sommes dimanche, la messe vient d'être dite dans le
petit village d'Hachimette. La petite bi cabine rentre en gare avec ces trois
voitures et ramène les Colmariens pour une petite après midi de détente au
vert. Le printemps est bien entamé, il fait déjà chaud et la nature sent bon.
Le décor est campé.
La petite gare d'Hachimette n'existe déjà plus dans le
années 20, après sa destruction pendant la guerre celle ci fut reconstruite.
Uchronie aidant, je la fait revivre dans son état d'origine.
Les photos sont tirées du livre d'Etienne Woessner
Cette petite gare ne disposait pas de remise, mais comment se passer d'une belle architecture maçonnée
en grès des Vosges. Une remise à deux voies avec son château d'eau attenant existait
à Colmar, de taille modeste elle trouvera une place sur le réseau .
Le plan de voies imposé par le défit des Re-plique est
respecté à part une aiguille supplémentaire desservant la remise. La
réalisation est Hom.
Le temps étant compté pour réaliser intégralement le matériel
ferroviaire, je mes rabat sur du matériel allemand issu de la gamme Weinert.
C'est une 020
Plettenberg et 3 voitures à plateformes qui seront engagées sur ce
réseau. Cette composition est ce que
j'ai trouvé de plus proche à la réalité. Le montage de ce matériel sera
présenté à part.
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